Demain les logiciels seront aussi faciles à utiliser qu’une machine Nespresso.

Valentin Lemort
5 min readMar 16, 2018

Il y a quelques années, lorsque vous vouliez faire du café, vous preniez un filtre que vous remplissiez avec du café moulu, vous mettiez de l’eau dans la machine, appuyiez sur le bouton. Il vous fallait attendre plusieurs minutes pour obtenir votre café.

Aujourd’hui, vous avez juste à prendre une capsule, à l’introduire dans votre machine et 10 secondes plus tard, vous dégustez votre café.

Chez Albus, on appelle cela la réduction de complexité.

Aujourd’hui lorsque vous ouvrez un logiciel, il y a des boutons partout. Rien que dans Word, un des plus utilisés au monde, il y en a 1264 ; et la plupart des gens n’en utilisent que très peu.

Alors qu’à la base, ce logiciel devait servir à créer des documents et à les imprimer, c’est devenu une immense boîte à outils mal rangée pour faire tout et n’importe quoi.

Nous appelons cela de la création de complexité.

Les utilisateurs se sont habitués à cette complexité, elle est normale pour eux. Pourtant, elle a un effet négatif sur leur travail.

Nous pensons que les logiciels devraient être aussi simples à utiliser qu’une machine à café Nespresso car, dans tous les domaines, la simplicité et l’élégance rendent les utilisateurs plus efficaces.

Connaissez-vous la loi de Hick ?

En 1952, William Hick a démontré que dans le cadre d’une intéraction homme-machine, plus le nombre de choix proposés était élevé, plus l’utilisateur mettait du temps à prendre une décision.

Très concrètement cela veut dire que plus une interface est complexe, plus l’utilisateur passera de temps à chercher une fonctionnalité plutôt qu’à l’utiliser. Il suffit de regarder une télécommande pour s’en rendre compte.

Lorsque un utilisateur visite un site web pour faire ses courses, il a le choix de rester ou de partir si l’interface est trop complexe.

Mais lorsqu’il travaille, il doit réaliser sa tâche, il passe donc un temps considérable à évaluer les options, au détriment de son travail de fond. C’est une somme de petits instants perdus, de frustrations et d’incompréhension.

Toute interface devrait donc tendre vers la diminution du nombre d’options afin de permettre à l’utilisateur d’aller à l’essentiel : faire la tâche qui lui incombe dans un cadre agréable.

La norme, pour un consommateur de café, c’est de posséder une machine qui lui simplifie le travail, et nous pensons que cela devrait être la même chose pour les logiciels.

Créer des expériences agréables

Le premier iPhone n’embarquait ni la 3G, ni de caméra vidéo. Si l’on ne regardait que ses caractéristiques techniques, il était bien moins performant que beaucoup de téléphones sur le marché.

Pourtant, lorsque les gens ont commencé à surfer sur internet rapidement avec son écran mutlitouch en verre, ils ont été conquis.

L’expérience utilisateur était incroyable et les utilisateurs d’iPhone passaient en moyenne beaucoup plus de temps sur internet que ceux d’android.

L’expérience est essentielle et a un plus grand effet sur notre travail que ce que l’on pense.

Pensez au siège de Google par exemple, cet immense campus à Mountain View en Californie où il fait si bon vivre que les employés y passent souvent beaucoup plus de temps qu’ils ne le devraient.

Pourquoi travaillent-ils si dur ? La réponse est simple : l’environnement les stimule !

Le parallèle avec le logiciel est évident : Quand un utilisateur voit un logiciel complexe et mal conçu, sa motivation baisse.

Nous pensons que tout logiciel devrait être une expérience esthétique et fluide et pas juste une somme de fonctionnalités permettant de faire de plus en plus de choses différentes.

Réduire l’entropie

Si vous avez déjà travaillé en groupe, vous avez sûrement remarqué que votre dossier Téléchargements contient plus de fichiers que l’ensemble du reste de votre ordinateur.

L’accumulation de documents créé du désordre, de l’entropie.

Là encore, il n’est pas rare, lorsqu’on travaille en groupe, de créer un fichier, de l’envoyer par email à quelqu’un, puis à quelqu’un d’autre qui va alors le télécharger, le modifier et vous le renvoyer.

Tout ceci est bien long et représente bien trop d’étapes à notre goût ! Avec un système de travail bien organisé, il suffirait de modifier le document en un endroit, et ce changement se répercuterait partout, instantanément.

C’est ça réduire l’entropie : diminuer la somme d’énergie nécessaire à la réalisation d’une tâche.

Cela permet d’accroître la productivité et de concentrer son attention sur ce qui est important.

Créer un logiciel simple, c’est créer un logiciel qui réduit l’entropie.

Voulez-vous un café ?

La simplicité c’est aussi créer des interfaces qu’un enfant peut comprendre.

Aujourd’hui les enfants savent utiliser un iPad avant de savoir lire. Ils y passent beaucoup plus de temps que dans leur jardin. Ils sont habitués aux interfaces simples et intuitives.

Demain les logiciels seront aussi facile à utiliser qu’une machine Nespresso car cette génération n’acceptera pas de travailler sur des logiciels complexes. Nous pensons que cette génération ne comprendra même pas qu’ils puissent exister d’ailleurs.

Je suis co fondateur d’Albus, une start-up française qui est en train de créer l’espace de travail en équipe le plus simple du monde. Nous croyons dur comme fer que les logiciels devraient être aussi simples que les produits grand public et c’est ce que nous nous attelons à faire tous les jours.

Si vous voulez partagez notre vision, partagez cet article et venez visiter notre site (https://www.albus.love)

--

--